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Antiquité Moyen Âge Époque moderne et contemporaine Recherche simple Recherche combinée


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Auteur = "Jean-Marie Martin"

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CEF461

[Monographie]


L'héritage byzantin en Italie (VIIIe-XIIe siècle). II, Les cadres juridiques et sociaux et les institutions publiques

Collection de l'École française de Rome 461
Roma: École française de Rome, 2012
ISBN: 978-2-7283-0941-2
729 p., ill. n/b et pl. coul.




Version en ligne TORROSSA

Table des matières
Introduction
Résumés des articles

État: Disponible
Prix: € 90
La question de la présence byzantine en Italie est un sujet central pour l’histoire de la Péninsule. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait suscité et continue de justifier quantité de travaux scientifiques majeurs. Le propos, ici, vise à analyser de manière critique l’attribution à l’ancienne présence byzantine de certains caractères originaux indéniables qui, au cœur du Moyen Âge, peuvent distinguer les régions autrefois byzantines au sein de l’Exarchat de Ravenne (Venise, Ravenne, Rome, Naples, Amalfi et Gaète) de celles de tradition lombarde, dans tous les domaines : le droit, les régimes agraires, la rédaction des actes de la pratique, les critères de distinction sociale, la vie religieuse etc.
Après un premier volume de recherches sur la production documentaire et ses formes, ce tome envisage les questions, fortement liées entre elles, des cadres juridiques et sociaux d’une part, et des institutions publiques d’autre part.
Le rôle de passeur juridique qui a pu être joué par l’Italie byzantine (notamment méridionale) est finalement à nuancer. En revanche, l'application d'un droit « romain » devenu coutumier distingue les régions autrefois byzantines ; il tend généralement à renforcer la solidarité familiale et confère à la femme un statut qu'elle n'a pas dans les zones lombardes. La précoce évolution de l'anthroponymie vers la dénomination double et l'usage presque exclusif de noms chrétiens distinguent encore les régions ayant dépendu de l'Exarchat.
Dans le domaine des institutions publiques, les rémanences antiques (qui continuent parfois très longtemps) ne doivent pas masquer de durables évolutions ; ainsi pour les édifices abritant le pouvoir (palatia et praitôria) et la frappe monétaire, domaines dans lequel le modèle byzantin se répand dans toute l'Italie. Les aristocraties, de matrice exarchale, se transforment profondément au Xe siècle, même si l'usage de titres et prédicats anciens subsiste par endroits. La Sardaigne évolue en vase clos. Enfin les thèmes byzantins de l'Italie méridionale connaissent le régime byzantin classique (système fiscal, dignités), dont certains éléments durent à l'époque normande.
Au total, les références manifestes au monde byzantin dans le domaine des institutions juridiques, sociales et publiques de l’ex-Italie byzantine, masquent mal les réelles et profondes évolutions des structures, et manifestent plus souvent une réminiscence volontaire de l’Empire romain d’époque paléochrétienne, comme modèle d’idéologie politique et de « capital symbolique », que la permanence d’un héritage byzantin continu.